POEME / JARDINS SECRETS ( rediffusion estivale)
Sont ce monde végétal
Où nos péchés détalent
Et perdent la boussole
les principes font le lest
du monde principal
Et dans le crépuscule
Courent les anges et les ondes
et les rêves du monde.
Ces rêves,
rêves femelles,
Se mélangent au soleil
Qui traverse les feuillages
Peignant une dentelle,
Ciselée de mirages.
Qui blessent les demoiselles.
Dans le fond des jardins
Naissent nos vœux périlleux
Des flux intemporels
qui leur font un écrin.
Les fleurs comme des présages
Fleurissent de hautes promesses
Pour de lointains naufrages.
Dans les jardins, le vert
Peint met un monde à l’envers
Dans une tasse de thé
Tout l’or du crépuscule
Et les heures sans scrupules
Creusent des ombres sur la pierre
Des ombres impressionnistes
Ceux des taches, utopistes
Les pourpres coulent, sanguinaires.
L’azur est l'immuable
La buées des matins
magiques d'amour plein
L’ordinaire fait mine d’or,
Des instants éternels Se trament, magnifiques.
Langueur, pétales douceur,
absolvent la souffrance
Et, s’écoule d’abondance
Les visions d’un bonheur Qui éclate, jusqu'ailleurs.
Dans l’ombre d’un figuier
Tant de filles ont pleuré
Ces d’amours d’occasion
Qui vous donnent le frisson
Quand les esprits du songe
Vous content des mensonges.
Dans ces jardins mystères
clôturés de barrières
levées pour l'étranger
énivré de tristesse
il n'est pas invité
dans les jardins sacrés
ou dorment d'éternités
des contes de grand-méres
dans les jardins sacrés
ou dorment d'éternités
des contes de grand-méres
l'étranger , l'importun
cet hote indésirable
Donnerait bien son âme
pour un peu de tendresse
il en tombe de son âme
Et Tombent de ses yeux las
Des miracles en pagailles
Les larmes diamantines
Du bonheur qui déraille
Alors des roses, marquises
Se dévoilent, exquises
Et des herbes indomptables
Prolifèrent à la diable.
Quand les pensées déclosent
Tout le soleil implose
Au fond de ma rétine
Un éblouissement.